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Bébé de 7 mois refusant de manger : causes et solutions

À sept mois, une diminution soudaine de l’appétit chez un nourrisson ne relève pas toujours d’un problème médical. Une poussée dentaire ou un simple changement dans la routine suffit parfois à bouleverser les repères alimentaires.

Les recommandations officielles évoquent des seuils d’alerte rarement atteints, tandis que la plupart des refus alimentaires se révèlent transitoires. Pourtant, chaque situation nécessite une attention adaptée pour éviter des erreurs courantes, comme la pression excessive ou les essais répétés d’aliments inadaptés. L’identification précise des causes permet d’agir rapidement et de restaurer un climat serein autour des repas.

Comprendre le refus alimentaire chez un bébé de 7 mois : des causes variées à connaître

Voir son bébé de 7 mois tourner la tête devant une cuillère pleine ou repousser la purée, c’est parfois déroutant. À cet âge, la curiosité alimentaire n’est pourtant pas un acquis automatique. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce refus soudain de manger, et la plupart ne sont pas alarmantes.

La poussée dentaire arrive très souvent en tête des suspects : gencives gonflées, douleurs qui s’installent, humeur changeante. Ces bouleversements corporels suffisent à couper l’appétit, au moins temporairement. Le rythme de croissance, aussi, connaît des variations : un bébé peut réclamer moins à manger sans que ce soit inquiétant.

L’introduction de nouveaux aliments au moment de la diversification n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Certaines textures, de nouvelles saveurs, voire l’apparition de morceaux qui surprennent, peuvent provoquer de la méfiance ou une néophobie passagère. Il n’est pas rare qu’un enfant se montre hésitant devant un légume jusque-là inconnu ou une purée moins lisse que d’habitude.

Certains troubles digestifs, comme le reflux gastro-œsophagien (RGO), peuvent aussi être en cause. On repère alors des pleurs pendant ou après les repas, des grimaces, parfois même une gêne à l’idée d’être allongé. Plus rarement, une allergie, notamment celle aux protéines de lait de vache, s’exprime par des troubles digestifs, des signes cutanés comme de l’eczéma, ou des petits problèmes respiratoires. Une infection virale, même bénigne, peut également expliquer une baisse de l’appétit sur quelques jours, à condition que l’enfant reste en forme et bien hydraté.

L’ambiance qui règne autour de la table compte énormément. Un environnement agité, des parents inquiets ou insistants, des sollicitations à répétition… Autant de facteurs susceptibles d’installer une tension inutile au moment des repas. Prendre le temps d’observer l’ensemble du contexte, repérer d’éventuels symptômes associés, permet d’ajuster la réponse sans dramatiser.

Mon bébé refuse de manger : quelles questions se poser pour mieux réagir ?

Avant de modifier quoi que ce soit, il vaut la peine d’analyser le contexte : où en est l’enfant dans sa journée ? L’environnement est-il calme ? La façon de présenter l’assiette, la température des aliments, la nouveauté d’un ingrédient… Tout cela influence la façon dont un bébé de 7 mois aborde le repas.

Voici quelques questions qui aident à mieux comprendre la situation :

  • Le refus concerne-t-il tous les repas ou seulement certains ? Parfois, seule une texture ou un moment précis pose problème.
  • Les aliments proposés sont-ils différents de ceux habituellement appréciés ? Un changement de marque ou la présence de morceaux peut dérouter.
  • La liste des aliments acceptés s’est-elle réduite soudainement ? Cela peut signaler une sélectivité ou une néophobie passagère.

Il est aussi utile de surveiller certains signes qui pourraient orienter vers une cause médicale : vomissements, diarrhée, éruptions sur la peau, toux persistante ou perte de poids. Ce sont des éléments à rapporter à un professionnel de santé, notamment si votre bébé est en pleine diversification alimentaire et que vous soupçonnez une intolérance ou une allergie (par exemple aux protéines de lait de vache).

En cas de difficultés qui s’installent, mieux vaut solliciter l’avis d’un pédiatre ou d’un médecin généraliste. Préparez un point précis sur les habitudes : allaitement en cours, quantité de lait maternel ou infantile, fréquence des repas, variété des aliments… Ces éléments offrent une vue d’ensemble et permettent d’écarter un trouble plus profond ou d’ajuster la diversification si besoin.

Pédiatre souriant parlant aux parents avec bébé

Des solutions concrètes pour accompagner votre enfant et retrouver le plaisir des repas

La période de diversification alimentaire ressemble souvent à un jeu d’équilibre. Quand un bébé de 7 mois refuse de manger, rien ne sert de forcer : la bienveillance et la patience restent les meilleurs alliés. L’enjeu ? Garder le repas comme un moment serein, sans tension ni pression.

Au quotidien, proposez des aliments variés et adaptés : légumes, fruits, céréales, purées douces… Misez sur des textures qui correspondent à ses capacités. Parfois, réintroduire une purée très lisse aide à rassurer. L’aspect de l’assiette compte aussi : couleurs, formes, petites portions… tout est bon pour susciter l’envie sans lasser ou effrayer.

Pour certains enfants, la diversification menée par l’enfant (baby led weaning) fait des merveilles. Présenter des morceaux fondants, faciles à attraper, laisse une part d’autonomie et encourage la découverte. Restez vigilant, bien sûr, pour écarter tout risque d’étouffement : il ne s’agit pas de précipiter les étapes.

Voici quelques conseils concrets pour rendre les repas plus paisibles :

  • Éteignez la télévision et mettez les jouets de côté : l’attention portée au repas favorise l’appétit.
  • Gardez des horaires réguliers et évitez le grignotage entre les repas.
  • Proposez de l’eau à boire, en dehors des tétées ou des biberons, plutôt que des jus ou du lait supplémentaire.

L’introduction progressive des viandes, poissons et œufs se fait dans le respect des consignes actuelles : pas de produits laitiers crus, ni de miel avant un an. Si le refus persiste, notez les aliments boudés et surveillez l’évolution de la courbe de poids. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter pour adapter l’accompagnement à la situation de votre enfant.

Un bébé qui refuse de manger aujourd’hui peut, demain, retrouver le plaisir de la découverte à table. La confiance, la patience et quelques ajustements suffisent souvent à remettre le repas sur les rails. Le temps d’un sourire partagé, tout peut basculer.